Les engagements municipaux

Lutter contre la pollution lumineuse et gérer les coûts de l’énergie.

L’extinction de l’éclairage public sur le centre de Saumos est effective de minuit à cinq heures

Des panneaux annoncent les horaires d’extinction aux entrées de village.

Mais pourquoi cette extinction ?

1. Réaliser des économies budgétaires

2. Limiter la consommation d’énergie

3. Protéger la biodiversité

4. Garantir une meilleure qualité de nuit et protéger la santé humaine

5. Préserver le ciel nocturne

6. Pour respecter la loi

Enfin, il est bon de savoir que les retours d’expérience des communes ayant déjà franchi le pas confirment que l’éclairage public n’a aucune incidence sur la hausse de la criminalité et de la violence

Qu’est ce que le Zéro Phyto ?

Le Zéro Phyto consiste à supprimer tout traitement chimique dans l’entretien des espaces verts et à privilégier des techniques naturelles. La loi Labbé impose à toutes les collectivités locales de supprimer les produits phytosanitaires. Toutes les communes et communautés de communes sont concernées.

Pourquoi c’est bien ?

Les traitements chimiques sont coûteux, ils ont des effets négatifs sur la santé de ceux qui les utilisent et des riverains, ils détruisent la biodiversité et polluent l’eau. Passer en mode Zéro Phyto c’est bon pour la santé, bon pour l’environnement mais aussi c’est une dépense en moins !

Quels espaces verts sont concernés ?

Ronds-points, bords de route, jardins publics, squares, plantations municipales … À l’exception du cimetière jusqu’en 2022, tous les espaces enherbés et cultivés sont concernés par l’interdiction des produits phytosanitaires.

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Vers le zéro pesticide

Les 3 grandes échéances de la loi 

La réduction de l’utilisation des pesticides est une nécessité au regard de leurs effets sur la santé humaine, et également sur l’environnement, l’eau, la biodiversité et les services écosystémiques qui en dépendent. La loi sur la transition énergétique pour la croissance verte prévoit que l’État, les collectivités territoriales et leurs groupements, ainsi que les établissements publics ne peuvent utiliser ou faire utiliser des produits phytopharmaceutiques pour l’entretien des espaces verts, des forêts, des voiries ou des promenades accessibles ou ouverts au public depuis le 1er janvier 2017, en dehors des exceptions prévues par la loi. Resteront autorisés, les produits de biocontrôle (c’est à-dire ceux qui utilisent les mécanismes naturels), les produits qualifiés à faibles risques et ceux utilisables en agriculture biologique. 

Les particuliers sont également concernés par la loi. 

  • Depuis le 1er janvier 2017, la vente en libre-service des pesticides chimiques n’est plus autorisée. Ces produits sont délivrés après un conseil personnalisé donné par un vendeur certifié. Les produits de biocontrôle et produits utilisables en agriculture biologique ne sont pas concernés par cette mesure. 
  • Au 1er janvier 2019, la vente et l’usage des pesticides chimiques seront interdits aux particuliers. En cas de danger sanitaire, les traitements contre les organismes nuisibles pourront être autorisés par arrêté ministériel ou préfectoral.   

Les pesticides chimiques : de quoi parle-t-on ?

Il n’existe pas de définition univoque du terme pesticide (mot anglais composé à l’aide de pest, « insecte nuisible, parasite », lui-même emprunté du français peste, et de l’élément -cide, tiré du latin caedere, « tuer »). Au sens habituel attribué par le grand public, les pesticides sont des produits chimiques destinés à lutter contre les parasites animaux et végétaux des cultures. Il existe essentiellement trois types de pesticides : 

  • herbicides, contre les herbes indésirables, dites « mauvaises herbes », 
  • insecticides, contre les insectes, 
  • fongicides, contre les maladies causées par les champignons. 

Il existe d’autres produits du même type, utilisés pour éliminer les rongeurs et les taupes. Ces produits sont des biocides. Les professionnels utilisent principalement des herbicides dans les structures et lieux publics, notamment sur les : 

  • voiries et trottoirs avec des traitements localisés sur les surfaces imperméables, 
  • parcs, jardins et au pied des arbres, principalement sur des surfaces perméables, 
  • terrains de sport et de loisirs, 
  • cimetières, fréquemment soumis à des traitements par herbicides totaux et anti-germinatifs. 

Pour mettre en application la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte, il existe de nombreux outils pour accompagner les collectivités dans cette démarche évolutive vers de nouveaux usages et de nouvelles pratiques. Le passage au zéro pesticide est certes un défi, mais avant tout l’opportunité de proposer une nouvelle conception de la nature en ville, celle d’une matrice verte, riche de biodiversité et bénéfique à tous. 

Cette démarche se traduit au travers de la mise en place d’un ensemble d’actions allant de la conception écologique des espaces, au plan de gestion différenciée, en passant par le développement de solutions alternatives. Aujourd’hui, plus de 5 000 communes françaises sont déjà engagées dans des démarches de réduction ou de suppression des pesticides chimiques dans les espaces publics dont elles ont la gestion. 

Les solutions existent et certaines se trouvent parfois dans la nature elle-même. Aussi, il est essentiel de comprendre le fonctionnement de la biodiversité en ville et de repenser le paysage urbain pour s’orienter vers une nouvelle gestion de la végétation. 

Les principes de gestion écologique 

Les principes de gestion écologique doivent être intégrés en amont des projets d’aménagement ou de réorganisation des espaces. L’adoption d’une gestion différenciée des espaces est la clé pour permettre la réduction de l’usage des pesticides. Il est possible d’optimiser les opérations d’entretien et ainsi de limiter les interventions phytosanitaires en analysant l’ensemble des paramètres et des caractéristiques d’un espace vert: les espèces végétales qui y sont plantées, son exposition, la biodiversité, la qualité des sols, son accessibilité, sa fréquentation, son appropriation par les différentes populations… 

De plus, dès leur conception ou leur réfection, il est nécessaire de penser ces espaces selon l’usage qui en sera fait. Il est donc recommandé aux communes et gestionnaires d’espaces verts de : 

  • veiller à la qualité agronomique des plantations afin de prévenir un déséquilibre qui entraînerait une sensibilité accrue aux bio-agresseurs, 
  • privilégier l’utilisation de certaines espèces végétales régulatrices,
  • aménager des espaces permettant l’intégration et le développement d’une végétation spontanée.

La formation du personnel technique 

La réduction puis l’arrêt des pesticides est un véritable changement de paradigme pour les agents des espaces verts, qui doivent être accompagnés et formés aux solutions alternatives. De nombreuses formations à destination des agents des collectivités sont déjà mises en place et dispensées notamment par le CNFPT (Centre National de la Fonction Publique Territoriale). Plus d’informations sur www.cnfpt.fr

D’autres formations sont également proposées comme par exemple, celles proposées par certains CAUE (Conseil d’architecture, d’urbanisme et d’environnement) ou CPIE (Centre permanent d’initiatives pour l’environnement), des journées d’information réalisées par les régions, les FREDON (Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles) ou encore des rendez-vous d’échanges entre professionnels. 

La mise en place d’un plan de gestion différenciée et d’un plan de désherbage alternatif au désherbage chimique 

L’adaptation des niveaux et techniques d’entretien des sites en fonction de leur usage peut également donner lieu à la mise en place d’une gestion différenciée des espaces. Un bilan des moyens humains et financiers mis à disposition ainsi qu’une cartographie de l’ensemble des sites verts à gérer peuvent fortement contribuer à ce type d’adaptation. Ainsi, les différents sites seront rangés dans les classes d’entretien en fonction de leur emplacement, de leur type d’utilisation et de leur fréquentation.

La mise en place d’un plan de désherbage (inventaire des pratiques de désherbage existantes et cartographie des zones à risques) permet de limiter au maximum l’usage des désherbants. Des techniques alternatives comme les méthodes thermiques (infrarouge, flamme directe, vapeur, eau chaude, mousse chaude) ou encore les méthodes mécaniques (binette, brosse rotative, balayeuse…) existent et peuvent être mises en place.